Ici, ou ailleurs un mardi matin
Après avoir eu des oreilles qui sifflent et sonnent - joyeux concert et occasion aussi de remplir comme je peux celles des copines - , je prends la plume. Eh oui, on oublie les stores cassés en position fermée, les tonnes de copies - oui, elle est prof, on sait...- et le reste, et me voilà partie pour un racontage d'ici.
Où ? ICI.
Il y a des nuages, meno male, se dit-on le matin en remontant le store de la maison qui lui n'est pas encore cassé. C'était les radiateurs qui étaient cassés, et en position délibérément ouverte, eux. Mais depuis qq semaines, la compagnie immobilière et généreuse du reste, ne nous souffle plus de l'air chaud toute la nuit (car chauffer le jour, même le soir, c'est absurde, n'est-ce pas). Donc il fait frais. Euh, pardon "froid" disent les collègues. Et là je me marre : on a cherché 10 min dans le placard un pantalon pas trop chaud, des chaussures qui transpirent modérément et un haut qui ne fasse pas trop vite des auréoles, mais elles ont froid, ces dames. Donc je vais cuire. Mais je vous enverrai les gouttes de sueur en pièce jointe, pas d'impatience...après le "tiens?!, il y a des nuages aujourd'hui" et la vague de soulagement que cela procure, je ne vous ferai pas grâce non plus du "Mais c'est incroyable, le mardi matin la Cassia est complètement bloquée". Non, il ne s'agit pas d'une petite de 4e, mais de l'artère bien peu prétentieuse qui déverse des milliers de voituriens et motoriens là où....et là, je bloque. Je m'explique : en phase d'observation du trafic romain depuis 10 mois, je cherche à comprendre. Oyui, cette sale mentalité française qui pense qu'il peut y avoir une raison à tout, et donc face aux incohérences du trafic romain, on s'étonne et, après l'ébahissement, on rationalise. Première rationalisation : ne surtout pas prendre la voiture. Ah ?! donc prendre tous les matins le tram8, puis le treninoTFR3, puis sans plus une goutte de patience, marcher lamentablement le long de la nationale - on devrait dire de l'internationale, avec ces romains qui font glisser leurs routes jusqu'en Grande Bretagne -. Puis, 1h20 plus tard, abasourdie de conversations italiennes, chinoises ou roumaines, puis du bruit des moteurs et de leur prolongement naturel : le klaxon, j'arrive fraîche et en pleine santé pour affronter les classes. Mais, révolution : le trafic romain est peut etre incohérent, mais nous allons l'affronter. Et dès l'aube, elle se mit en route sur son cheval doré...Oups, réminiscence des cours de terminale sur les contes de fées. Bref, partir de la maison à la même heure et aller au même endroit et gagner une heure ! On voulait me les voler, hein, ces heures entières dans la journée passées à attendre et attendre !! Eh bien, l'heure de la revanche a sonné : Claire se déplace en BX !! Je vous offre le champagne pour fêter ca, en gros, gagner 2h par jour, ca change la vie. Des journées de 26 h, vous n'en aviez jamais rêvé?